Explorez Lyon, la troisième plus grande ville de France, en une journée mémorable, imprégnée d’une atmosphère authentique et empreinte d’histoire. Plongez dans les ruelles pittoresques du Vieux Lyon, où les monuments emblématiques vous racontent des siècles d’histoire. Admirez l’architecture préservée, témoignage d’une époque révolue, et laissez-vous charmer par l’ambiance unique qui règne ici. Votre périple sera ponctué de pauses gourmandes dans des adresses sélectionnées avec soin. Lyon, réputée pour sa gastronomie, vous réserve des délices à chaque coin de rue. De succulents plats traditionnels aux saveurs locales exquises, chaque bouchée sera une découverte culinaire inoubliable. Cette escapade, bien que dynamique, vous permettra d’apprécier l’essence même de Lyon. Suivez mon itinéraire, conçu pour vous offrir une expérience optimale, tout en savourant ces moments de détente nécessaires pour apprécier pleinement votre exploration. Partez à la découverte de Lyon, une ville qui sait marier avec brio histoire, culture et plaisirs gustatifs.
DISTANCE
4,7 km
POINT DE DÉPART
Presqu’île
TEMPS DE PARCOURS
1h06
ITINÉRANCE
À pied
Organiser votre visite de Lyon à pied
- Explorer la région Rhône-Alpes : itinéraire sur quelques jours
- Lyon : la carte pour se repérer
- Lyon : visiter la ville à pied en 1 jour
- 1 — Presqu’île
- 2 — Place Bellecour
- 3 — Place des Jacobins
- 4 — Passerelle du Palais de Justice
- 5 — Vieux Lyon
- 6 — Cathédrale Saint-Jean-Baptiste
- 7 — Le Petit Musée de Guignol
- 8 — Rue du Bœuf
- 9 — La Tour Rose
- 10 — Montée des Chazeaux
- 11 — Basilique Notre-Dame de Fourvière
- 12 — Funiculaire de Lyon
- 13 — Quartier Saint-Paul
- 14 — Rue Mercière / Rue de la Monnaie
- 15 — Place des Terreaux
- 16 — Opéra National
- 17 — Rue de la République
- 18 — Rue des Marronniers
- 19 — Place Antonin Poncet
- Lyon : les bonnes adresses
- Lyon : la tarte à la praline de Lyon
Lyon : la carte pour se repérer
Lyon : visiter la ville à pied en 1 jour
1 — Presqu’île
Afin de s’imprégner au mieux de la ville, rien de mieux que de visiter en priorité la Presqu’île, une partie de la ville qui s’étend sur les 1er et 2e arrondissements. La Presqu’île de Lyon est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1999. Géographiquement, la Presqu’île constitue la partie centrale de la ville de Lyon. Elle est bordée à l’ouest par la Saône, à l’est par le Rhône. La presqu’île est constituée aujourd’hui de plusieurs quartiers emblématiques, dont le centre-ville de Lyon (Bellecour, Les Terreaux, Les Cordeliers et Ainay), Perrache, Sainte-Blandine, La Confluence, jusqu’au bas des pentes de la colline du quartier de la Croix-Rousse, pour ne citer que les principaux. Elle accueille un axe piétonnier parmi les plus longs d’Europe : la rue de la République, avec des banques, de nombreux magasins d’alimentation, de la mode, des salles de cinéma, des brasseries et des restaurants. La rue Mercière est au centre de la Presqu’île ainsi que la place Bellecour, l’une des plus grandes places d’Europe, le point de départ de ma journée à pied dans cette magnifique ville de Lyon.
2 — Place Bellecour
Direction le point kilométrique 0 de Lyon. Nous sommes ici place Bellecour, en plein cœur de Lyon, sur la plus grande place de la ville. La place mesure tout de même 62 000 m² et est la cinquième plus grande place de France et la plus grande place piétonnière d’Europe. En son centre se trouve une magistrale statue équestre de Louis XIV, tandis qu’à l’extrémité sud-ouest de la place se trouve une autre statue représentant Le Petit Prince et Antoine de Saint-Exupéry. La place est aussi connue pour sa terre battue lui conférant des tons rougeâtres qui ressortent ainsi dans cet enchevêtrement d’immeubles de style haussmannien. La place Bellecour est une sorte de grand carrefour, les voitures circulant tout autour, et représente le point de départ des grandes artères commerçantes de la ville. Pour compléter le tout, des bureaux de l’Office de Tourisme, un petit parc pour enfants, une fontaine et deux brasseries ferment cette place magnifique offrant également une vue sur la Colline de Fourvière où trône la basilique du même nom.
3 — Place des Jacobins
La place des Jacobins est l’une des plus anciennes places de la ville de Lyon. Elle est inscrite au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO. Pour la petite histoire, la place fut ainsi désignée du nom des religieux Jacobins ou Frères Prêcheurs de l’ordre de Saint Dominique. La place garde la mémoire du couvent des Jacobins qui se sont installés entre 1218 et 1230 dans la ville. Située à deux pas de la place Bellecour et du quartier des Célestins, en plein cœur de la Presqu’île, la place des Jacobins se révèle être l’une des plus belles de Lyon. Elle est encerclée par des immeubles de cinq étages, abritant aujourd’hui essentiellement des bureaux. La fontaine sculptée en marbre blanc qui se dresse au centre de la place a été réalisée en 1885 par un architecte français, Gaspard André, originaire de Lyon. Elle représente sans surprise quatre artistes lyonnais : l’architecte Philibert Delorme, le sculpteur Guillaume Coustou, l’artiste graveur et dessinateur Gérard Audran et le peintre Hippolyte Flandrin. Elle est très bien conservée et ajoute un caractère luxueux à la place, définitivement l’un des joyaux de la ville.
4 — Passerelle du Palais de Justice
Afin de rejoindre le quartier du Vieux Lyon, j’emprunte maintenant la passerelle du Palais de Justice après avoir longé le superbe Quai Saint-Antoine abritant quelques-uns des plus beaux immeubles colorés de la ville. Elle enjambe la Saône et offre, de plus, une très jolie vue sur le Pont Bonaparte à gauche et le Pont Alphonse Juin à droite. La passerelle du Palais de Justice est reconnaissable entre tous les ponts pour son pylône rouge unique en forme de V inversé, ses haubans métalliques et la couleur de son sol rouge bordeaux, rappelant évidemment la couleur de la terre battue de la place Bellecour. D’une longueur de 136 mètres, elle permet de traverser la rivière en quelques minutes et d’arriver sur l’autre rive au pied du Palais de Justice historique de la ville. Impossible de passer à côté de la façade du bâtiment inscrit au titre des monuments historiques et de ses 24 colonnes. Entro maintenant dans l’histoire du Vieux Lyon.
5 — Vieux Lyon
Le quartier dit du « Vieux Lyon » ne désigne pas le quartier le plus ancien de la ville comme son nom pourrait le laisser penser. Lugdunum, de son nom historique, a en effet commencé à écrire son histoire sur les hauteurs de Fourvière plutôt que sur les berges de la Saône. Le Vieux Lyon désigne le quartier Renaissance de la ville, sauvé de la destruction en devenant le premier secteur sauvegardé de France par la loi André Malraux en 1964 et rénové pour accueillir les touristes du monde entier, avant d’être classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Il aurait été tellement regrettable de « perdre » ce quartier emblématique, sûrement le plus beau quartier de la ville. En termes de géographie, le Vieux Lyon est délimité par la Colline de Fourvière qui le surplombe, la Saône qui le longe, la Montée de Choulans au sud et la rue Saint-Paul au nord. Les quais de Saône, souvent le berceau de marchés et d’animations tout au long de l’année, forment une agréable promenade pour les Lyonnais, avec de nombreux restaurants et bars festifs qui animent le quartier à la nuit tombée. De jour comme de nuit, ce quartier aux multiples visages impressionne par la richesse de son patrimoine et la beauté de ses ruelles pavées. Difficile de citer toutes les rues ici, mais pour s’imprégner au mieux du quartier il faut absolument parcourir d’un bout à l’autre la rue Saint-Jean, la rue des Trois-Maries ou encore la rue du Bœuf. Il suffit de lever les yeux, de faire les boutiques, de pousser quelques portes ou encore de se laisser aller à la flânerie pour saisir toutes les subtilités de ce quartier d’une richesse exceptionnelle.
6 — Cathédrale Saint-Jean-Baptiste
Impossible d’aller dans le Vieux Lyon sans faire un arrêt place Saint-Jean devant l’impressionnante primatiale Saint-Jean-Baptiste, inscrite aux Monuments Historiques et au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Elle est l’emblème même du cinquième arrondissement de Lyon, au cœur du quartier médiéval et renaissance du Vieux Lyon. Derrière elle se dresse la Colline de Fourvière avec sa Basilique qui semble répondre à la Cathédrale Saint-Jean de son diminutif. Faisant face à la façade principale, je peux admirer ses trois portails ornés de statuettes ayant mal supporté l’épreuve du temps. La rosace centrale de la façade est particulièrement admirable et figure parmi les joyaux de la cathédrale. À l’intérieur, je découvre ses vitraux remarquables datant du début du XIIe siècle. Mais l’objet le plus curieux et le plus atypique se trouve au fond de l’édifice : une horloge astronomique. Datant de la fin du XIVe siècle, et étant l’une des plus anciennes horloges astronomiques d’Europe, celle-ci indique la date, les signes zodiacaux, les méridiens, les tropiques, les positions de la lune, du soleil et de la Terre, ainsi que celles des étoiles au-dessus de Lyon. Un objet toujours en action aujourd’hui et parfaitement conservé au fil des siècles. Pour l’entendre sonner, il faut venir ici à 12h00, 14h00, 15h00 et 16h00. C’est très précis !
7 — Le Petit Musée de Guignol
Nous sommes ici au 6 rue Saint-Jean devant le petit musée ouvert en 2005 et consacré à Guignol, une marionnette à gaine créée à Lyon vers 1808 par le marionnettiste français Laurent Mourguet. Encore un emblème de Lyon, et même plus que ça, tant Guignol appartient au patrimoine commun de l’enfance et aux souvenirs que j’ai toutes et tous en commun. Qui n’a jamais vu un spectacle de marionnettes au coin d’une rue ou sur une place de village ? Quand il est question de théâtre de marionnettes comique, Guignol en est souvent le personnage principal, formant avec Gnafron et Madelon le trio récurrent des pièces du répertoire classique. Je n’avais pas le temps de faire la visite, mais si vous êtes curieux en matière de marionnettes, vous devriez aimer ce musée.
8 — Rue du Bœuf
Et si c’était elle, la plus belle rue piétonne de Lyon ? La rue du Bœuf doit son nom à une statue de bœuf installée dans une niche à l’angle de la place Neuve. La rue abrite des maisons du XVIe siècle aux magnifiques façades, trois restaurants étoilés (c’est d’ailleurs la rue la plus étoilée de France) mais surtout des traboules. Les traboules sont des passages piétons étroits à travers des cours d’immeuble ou des pâtés de maison qui permettent de se rendre d’une rue à une autre. Les plus connues sont à Lyon, ville qui ne recense pas moins de 500 traboules. Les traboules lyonnaises sont généralement signalées par une lanterne au-dessus de la porte qui est allumée la nuit quand la sortie de l’autre côté est ouverte. Mais la rue du Bœuf compte aussi son lot de bâtiments remarquables, à l’instar de la Maison du Crible qui abrite la fameuse « Tour Rose », la traboule de couleur rose la plus photogénique de la ville. Aller à Lyon sans faire un tour dans l’emblématique rue du Bœuf est donc impensable ! Ce serait passer à côté de merveilleux joyaux !
9 — La Tour Rose
Voici l’un des emblèmes du Vieux Lyon. Il faut avouer que la « Tour Rose », située au 16 rue du Bœuf, au cœur de la Maison du Crible, est l’œuvre architecturale qui présente le plus de traboules et de cours intérieures de la ville. Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1937 et est de ce fait très représentative de l’architecture de style Renaissance à Lyon. Passée l’entrée principale sans grand intérêt, j’étais bien loin de me douter de ce que j’allais trouver. De l’extérieur en effet, impossible de deviner la présence de la tour. Il faudra attendre d’être dans la cour intérieure pour admirer cette curiosité. C’est fou de se dire que c’est même la plus haute construction du quartier Saint-Jean sans qu’elle ne soit visible de l’extérieur. Mais à l’époque de sa construction, le choix avait été fait de réserver cette expression de richesse à un cercle plutôt restreint. Aujourd’hui l’édifice voit chaque année des milliers de visiteurs venir l’admirer et bénéficie de l’attractivité du Vieux Lyon. Je reste évidemment sans voix devant la superbe de ce gigantesque escalier-belvédère absolument singulier et symbole patrimonial par excellence du quartier. Sans oublier le « Food Traboule » à quelques mètres de là, un étonnant Food Court de 660 m2 au cœur de l’ensemble qui rassemble aujourd’hui la diversité de la gastronomie lyonnaise dans un lieu de vie ouvert 7j/7 midi et soir, deux bars et un coffee shop.
10 — Montée des Chazeaux
Comme si tous ces efforts ne suffisaient pas, voilà que je me lance dans un sacré défi en arpentant maintenant la Montée des Chazeaux, située au bout de la rue du Bœuf entre les bouchons lyonnais, la Cour des Loges et le musée des miniatures et du cinéma. La Montée des Chazeaux est l’un des passages préférés des touristes pour rejoindre Fourvière. C’est aussi l’itinéraire le plus direct pour monter au sommet de la butte depuis Saint-Jean sans prendre le funiculaire. Les escaliers sont vraiment très raides et étroits par contre et mettent à rude épreuve mes jambes. Je dois marquer plusieurs pauses en chemin, mais l’ascension des 228 marches est vite récompensée par une très belle vue sur la Presqu’île de Lyon et la Cathédrale Saint-Jean en contrebas. Le panorama est juste magnifique et c’est assurément la plus belle vue sur les toits de la ville. J’aperçois même par temps dégagé la tour Part-Dieu (anciennement tour du Crédit lyonnais), surnommée « le crayon », un gratte-ciel de bureaux situé dans le quartier d’affaires de la Part-Dieu. La gare ferroviaire SNCF s’y trouve également. La butte rappellera le quartier de Montmartre avec sa Basilique du Sacré-Cœur aux parisiens et le même style d’expérience à l’arrivée. Encore faut-il… y arriver ! Allez courage, la récompense est définitivement au bout de cet effort intense !
11 — Basilique Notre-Dame de Fourvière
Attention les yeux en arrivant devant la façade occidentale maculée de blanc de la basilique emblématique de la ville. Symbole religieux dédié à la Vierge Marie sur « la colline qui prie », la Basilique Notre-Dame de Fourvière n’en reste pas moins un symbole de protection prégnant. Visible de toute la ville, elle domine la butte qui lui donne son nom et surplombe la Presqu’île de Lyon. La Basilique Notre-Dame de Fourvière est l’œuvre des architectes Pierre Bossan et Louis Sainte-Marie Perrin. Elle a été édifiée à partir d’une souscription publique en 1870 et consacrée en 1896. L’édifice est bien évidemment classé au titre des monuments historiques et fait partie du site lyonnais inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. La basilique accueille logiquement chaque année plus de 2,5 millions de pèlerins et de visiteurs. Elle impressionne par son architecture singulière aux inspirations byzantines, gothiques et romanes. Ses quatre tours, hautes de 48 mètres, semblent comme matérialiser les quatre points cardinaux et confirmer son statut de basilique imperturbable au fil des siècles. La surprise est également à l’intérieur. La principale caractéristique de la basilique étant de comporter deux églises superposées. L’église du bas étant considérée comme la « crypte » tandis que l’église du haut est sublimement décorée de mosaïques byzantines. Une singularité qui fait sa spécificité. Et une richesse que l’on doit aux matériaux utilisés : marbre blanc de Carrare, granit rose du Nord de l’Italie, marbre bleu de Savoie, onyx vert, éclats de l’argent et de l’or, mariage de l’ébène et de l’ivoire. Le magnifique autel à la gloire de la Vierge Marie est le clou du spectacle. Une basilique incroyable vous l’aurez compris et un trésor absolu à découvrir !
12 — Funiculaire de Lyon
Pour le retour dans le Vieux Lyon, hors de question de continuer à pied ! Mes jambes commencent à ressentir les efforts que je leur demande depuis ce matin. J’opte plutôt pour une expérience typiquement lyonnaise également : une descente via le funiculaire. Il faut remonter au 6 septembre 1900 pour voir l’ouverture de cette ligne de funiculaire ayant pour objectif de relier la Basilique Notre-Dame de Fourvière et le Vieux Lyon. Il s’agit du funiculaire avec la plus forte pente parmi les 5 qui avaient été construits. Aujourd’hui seules deux lignes sont encore en service. Le fonctionnement est très simple et la plupart des funiculaires dans le monde sont équipés de deux rames similaires. La première descend alors que la deuxième monte en sens inverse. Via un système de traction et d’un câble, la majorité de la puissance nécessaire pour faire fonctionner la rame qui monte est assurée par celle qui descend. Le reste est assuré par un moteur actionnant le câble. Un système très ingénieux pour l’époque ! C’est cette expérience authentique que je suis venu chercher ici, sans parler du fait que les deux lignes encore en activité sont un excellent moyen de se déplacer sur les collines entourant la ville de Lyon. Pour information, le funiculaire F1 va du Vieux Lyon à Saint-Just en passant par les Minimes et le Théâtre Gallo-Romain. Le funiculaire F2 va lui du Vieux Lyon à Fourvière. Les funiculaires de Lyon sont accessibles au même tarif qu’un ticket de transport en commun et sont même accessibles aux personnes à mobilité réduite.
13 — Quartier Saint-Paul
Plus au nord sur les rives de la Saône, j’arrive cette fois dans le quartier Saint-Paul, l’un des trois quartiers constituant avec Saint-Jean et Saint-Georges le « Vieux Lyon ». C’est dans cet ancien quartier que les juifs habitèrent jusqu’à la fin du XIVe siècle, lorsqu’ils furent chassés de Lyon. Pour plonger dans cette tragique page de l’histoire locale, il faut déambuler dans les rues parallèles Juiverie et Lainerie pour admirer les riches demeures que construisirent de riches négociants, des banquiers et les familles consulaires de la ville. La fameuse « Maison des Têtes de Lions », jadis habitée par les Médicis et au n°8 de la rue Juiverie la galerie réalisée par Philibert Delorme, sont des témoins de l’opulence de ce quartier autrefois. N’hésitez pas à battre le pavé de ces ruelles pavées, un poil excentrées je l’admets. La rue de la Loge, reliant les deux rues parallèles citées plus haut, doit même son tracé au Moyen Âge, et une partie de son charme est à inscrire aux immeubles Renaissance que l’on peut encore y voir, mais aussi aux escaliers nombreux menant au Parc des Hauteurs via la Montée du Change.
14 — Rue Mercière / Rue de la Monnaie
J’arrive maintenant dans la rue Mercière, une rue totalement piétonne. Située sur la Presqu’île, dans le quartier des Cordeliers, elle relie la Place des Jacobins à la Place d’Albon. Elle abrite de très nombreux restaurants et des bouchons lyonnais typiques, très prisés par les touristes pour goûter aux spécialités locales. Pour les amateurs de patrimoine, c’est la rue qui permet d’observer la seule partie Renaissance restante de la Presqu’île datant des XVIe et XVIIe siècles. La rue Mercière, jadis nommée « Via Mercatoria », a toujours été une rue commerçante. Alors qu’au XVe siècle elle fut le centre des métiers de l’imprimerie à Lyon, avant de se dégrader et devenir une rue pour pauvres où la prostitution y était très présente, la rue Mercière a connu sa renaissance dans les années 1960-1970. Elle fait même aujourd’hui partie des rues les plus fréquentées à toute heure par les lyonnais et les touristes et est l’une des trois rues de la ville qui concentre le plus de bars, de cafés et de restaurants. J’enchaîne avec la rue de la Monnaie sur la droite, dans le même état d’esprit de convivialité, avec une majorité de restaurants là encore installés de part et d’autre de la rue.
15 — Place des Terreaux
Me voici arrivé sur la plus jolie place de Lyon. La place des Terreaux, connue aussi sous le nom de place de la Liberté, est une place publique pavée parfaitement rectangulaire d’une superficie de 7000 m² et est classée aux Monuments Historiques ainsi qu’au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Elle est bordée à l’est par l’Hôtel de Ville, à l’ouest par le Massif des Terreaux, au sud par le Musée des Beaux-Arts et au nord par les bâtiments marquant le début du quartier des pentes. La place des Terreaux est surtout appréciée pour ses 68 mini-fontaines avec des bassins en granit noir signées Buren et sa fontaine réalisée par le sculpteur et peintre français Bartholdi, classée monument historique et au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, symbolisant une allégorie de la France et de ses quatre grands fleuves. C’est la déesse grecque de la mer Amphitrite qui symbolise la France tandis que les fleuves sont représentés par des chevaux. La place des Terreaux est de plus un lieu de grandes manifestations culturelles : concerts gratuits, spectacles de l’Opéra de Lyon sur grand écran et même manifestations sportives. Enfin, la place des Terreaux constitue chaque année un des lieux les plus exploités pour les illuminations du 8 décembre et la Fête des Lumières. La place est, avec la place Bellecour, un des lieux de rassemblement favoris des lyonnais.
16 — Opéra National
Situé dans l’un des plus beaux quartiers de la ville, l’Opéra National de Lyon trône fièrement sur la place de la Comédie en face de l’Hôtel de Ville, tout proche aussi de la place des Terreaux. Construit en 1831 sous le nom de « Grand Théâtre » par Antoine-Marie Chenavard et Jean-Marie Pollet, il a été totalement restructuré et agrandi entre 1989 et 1993 par l’architecte contemporain Jean Nouvel. C’est la raison pour laquelle de nos jours l’Opéra est plus communément nommé « Opéra Nouvel » par les lyonnais. La prestigieuse salle de spectacles accueille une large programmation annuelle, comprenant des opéras, des ballets et des concerts et peut accueillir 1100 spectateurs. Des tickets vendus entre 10 € et 30 € permettent de découvrir cet art sans se ruiner. Au nord du bâtiment, la place Louis Pradel accueille aujourd’hui des lieux hétéroclites de cultures diverses et variées, et aux beaux jours des skateurs faisant volontiers le show.
17 — Rue de la République
Mes pérégrinations m’emmènent maintenant dans une rue commerçante classée à l’UNESCO. La rue de la République est, pour la petite information, l’une des rues les plus chères du monde. Cette prestigieuse rue piétonne ne manque en effet pas d’attraits et de bâtiments remarquables. C’est surtout pour eux que je vous la conseille et absolument pas pour les chaînes commerçantes qui s’y sont installées de nos jours. Je peux par exemple admirer tout au long du parcours la place de la République, le très joli Passage de l’Argue, le Palais de la Bourse, l’Hôtel de Ville de Lyon, l’Opéra National ou encore le Théâtre Bellecour, un édifice datant de 1879 autrefois occupé par le journal Le Progrès et aujourd’hui par la FNAC. J’y marque un arrêt rapide avant de reprendre mon chemin, j’apprécie me perdre au milieu des rayons culturels.
18 — Rue des Marronniers
La balade touche presque à sa fin et je traverse cette fois la rue des Marronniers, une rue située non loin de la place Bellecour où a débuté ce matin ma grande balade dans le centre de Lyon. Le nom vient des arbres qui bordaient jadis le versant est. Il s’agit d’une petite et étroite rue piétonne pavée, célèbre pour ses nombreux bouchons lyonnais faisant exclusivement la part belle aux spécialités gastronomiques locales. C’est l’occasion de bien manger et de m’imprégner d’une ambiance décontractée totalement lyonnaise. Une vingtaine de restaurants se battent pour attirer une clientèle toujours plus nombreuse au fil des années. C’est dire si la réputation de cette petite rue ne tarit pas et c’est effectivement ici que les meilleurs bouchons de la ville sont regroupés. Je n’hésite pas à mettre le prix car la qualité se paye ! Pour les meilleures adresses, je peux vous conseiller « Le Bouchon des Carnivores », « La Mère Jean », « Chez Mounier », « Chabert et Fils », « Chez M’man » ou « L’Atelier d’Yvonne ». Enfin, sachez que la zone est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO pour la richesse de son architecture.
19 — Place Antonin Poncet
La balade s’achève sur la place Antonin Poncet, anciennement place de la Charité, qui ferme la Presqu’île de Lyon, avec le Rhône qui s’écoule au bout de celle-ci. À la limite de la place, vous pourrez d’ailleurs emprunter des escaliers qui permettent de descendre jusqu’au bord du Rhône prendre un bol d’air pur près de l’eau. Protégée en tant que site du centre historique et site du patrimoine mondial de l’UNESCO, l’agréable place Antonin Poncet abrite notamment le magnifique clocher-tour de l’ancien Hôpital de la Charité, un mémorial en hommage aux victimes du génocide Arménien de 1915 ainsi que l’Hôtel des Postes. Tout aussi intriguant, mon regard se porte maintenant sur l’extrémité de la place, ornée d’un bouquet géant de 85 fleurs intitulé « Flower Tree » et présenté pour la première fois lors de la biennale d’Art Contemporain de 2003. Une œuvre réalisée par l’artiste contemporain coréen Choi Jeong Hwa. À l’issue de son parcours d’œuvre d’art au fil des expositions, les Lyonnais le regrettant, la ville de Lyon décide de l’acquérir en juillet 2006. Il est réinstallé sur la place lors de la biennale 2007. Déjà en arrivant à Lyon depuis le périphérique, je l’avais aperçu mais il est bien plus impressionnant vu de si près. C’est ici, en couleurs et en fleurs, que ma découverte de Lyon s’achève. Une journée riche et dense avec une seule envie : revenir à Lyon un jour et approfondir ma découverte de cette ville tout bonnement incroyable.
Lyon : les bonnes adresses
Slake Coffee — €
C’est dans une ambiance feutrée, réchauffée par la présence d’un large comptoir en lattes de bois, que le Slake Coffee de Lyon vous accueille. L’accent est mis sur les produits de qualité, les boissons classiques pour ce genre d’établissements et des pâtisseries maison d’inspiration anglo-saxonne. Les grains de café sont sélectionnés avec soin tandis que les baristas maîtrisent toutes les techniques. Côté snack, une attention particulière a été apportée aux différents régimes alimentaires. Des recettes healthy et de saison, et un renouvellement en fonction des produits du marché.
9 rue de l’Ancienne Préfecture – 69002 Lyon
TOMĒ Café — €
Dans ce café, vous avez la promesse d’une escapade en Asie, avec une décoration empruntée au pays du soleil levant. La carte propose une large sélection de produits frais, locaux et des créations sucrées ou salées réalisées sur place. Le Japon dans l’assiette et avec lui la promesse d’un dépaysement gustatif éveillant tous vos sens.
5 rue Romarin – 69001 Lyon
Lyon : la tarte à la praline de Lyon
Ce ne sont pas les pâtisseries qui manquent à Lyon, encore moins celles proposant la spécialité emblématique de la ville : la tarte à la praline de Lyon, dont la recette légendaire est issue d’un savoir-faire pâtissier traditionnel. La tarte à la praline du Vieux Lyon est un savoureux mélange de pralines roses, d’amandes enrobées de sucre coloré en rouge et de crème, selon une recette secrète qui se perpétue depuis des générations au sein de cette institution. Brioche à la praline, éclair à la praline, meringue à la praline, croquant à la praline… je me laisse tenter au hasard d’une pâtisserie par une part de tarte, et bien que très gourmand, je dois avouer une préférence pour la version briochée plus connue sous l’appellation « Praluline », une recette vendue par la Maison Pralus depuis 1955. Tout comme ma communauté sur Instagram qui dit préférer la version briochée à 70% contre 30% pour la version en tarte. Une excellente spécialité néanmoins dont vous auriez tort de vous priver ! Voici mes adresses préférées, ainsi que celles recommandées par les Lyonnais, pour manger une excellente tarte à la praline rose de Lyon :
1 – Boutique Pralus Lyon Presqu’île – 32 rue de Brest – 2ème arrondissement
2 – Sève – 29 quai Saint-Antoine – 2ème arrondissement
3 – Boulangerie Jocteur – 102 cours Lafayette – 3ème arrondissement
4 – Boulangerie du Palais – 8 rue du Palais de Justice – 5ème arrondissement
5 – Délices des Sens – 12 boulevard des Brotteaux – 6ème arrondissement
6 – Maison Pépin – 28 cours Gambetta – 7ème arrondissement
En résumé, découvrir Lyon à pied en une journée, c’est s’immerger dans l’histoire et la vivacité de cette cité dynamique. De la vieille ville médiévale aux berges de la Saône, chaque pas révèle un nouveau panorama captivant. Les traboules se dévoilent comme des passages secrets, les marchés regorgent de saveurs locales, et les collines offrent des vues imprenables sur la ville des lumières. En suivant cet itinéraire, vous goûterez à l’essence même de Lyon, entre tradition et modernité. N’oubliez pas de déguster une bouchée des délices gastronomiques qui font la renommée de la ville. Lyon à pied, c’est une aventure urbaine riche en découvertes, une immersion instantanée dans l’âme lyonnaise. Prêt à arpenter cette métropole pleine de surprises en un jour ?